Financement des opérations de croissance externe des PME/ETI : quelles solutions ?
La question du financement reste une problématique majeure pour les PME et ETI notamment lorsqu’il s’agit de financer les opérations de croissance externe et d’acquisition d’entreprises.
Mais cela ne devrait pas être un frein d’autant plus que depuis quelques années, à côté du financement bancaire qui continue de jouer un rôle majeur, sont apparus de nouveaux acteurs qui montent en puissance et offrent des solutions alternatives ou complémentaires. Les plates-formes de financement participatif (« crowdfunding ») par exemple, permettent de mettre en relation des entrepreneurs ayant des projets de développement ou d’acquisition et des investisseurs, personne physique ou personne morale, qui ont des capacités de financement.
Ces plateformes, régulées par l’Autorité des Marchés Financiers proposent des financements par actions ou le plus souvent des prêts, sur des échéances de deux à cinq ans, pouvant compléter un financement partiel par fonds propres et interviennent pour des montants parfois de plusieurs millions d’euros.
Les fonds de capital-risque et de capital investissement sont également une option intéressante. Ils peuvent apporter du financement en capital au travers de prise de participations minoritaires ou dans certains cas majoritaires. Ils interviennent sous différentes formes : en capital, obligations convertibles ou en dette subordonnée (dette mezzanine). La dette subordonnée présentant notamment l’avantage d’une durée plus longue que la dette bancaire et d’un remboursement « in fine » donc de ne pas peser sur l’exploitation et les liquidités de l’entreprise. Ces mécanismes sont souvent utilisés dans les opérations de LBO.
A noter que les fonds ont généralement des attentes élevées en matière de retour sur investissement ce qui ne correspond pas à toutes les typologies d’entreprises.
Quoi qu’il en soit, et avant d’entamer les discussions concernant le financement d’une acquisition, il est conseillé de bien se préparer (stratégie d’acquisition, business plan, maîtrise des outils de valorisation…) et de s’entourer de spécialistes du conseil en fusion acquisition.
Olivier Renard
Directeur Associé